L’organisation de ce séminaire sous-régional à Ouagadougou, au-delà de son caractère inédit, revêt la volonté de la CENI de penser « solutions endogènes ». C’est dans cet esprit que les axes des thématiques du séminaire ont été définit comme suit :
AXE 1 : RISQUES ÉLECTORAUX EN LIEN AVEC L’INSÉCURITÉ
Cet axe a été consacré aux conséquences de la situation sécuritaire sur les processus électoraux dans un contexte sous-régional marqué ces dernières années par une dégradation du climat sécuritaire. Les élections nationales et locales, dans la mesure où elles se déploient sur toute l’étendue des territoires étatiques, sont entravées par l’impossibilité de se tenir sur tout ou partie de certaines circonscriptions électorales.
Au cours des trois (03) jours de travaux, vingt (20) communications ont été présentées et quatre (04) ateliers ont été facilités par des modérateurs chevronnés. Ces sessions d’une très grande diversité ont fait l’objet d’échanges féconds et ont permis d’une part, de revisiter la situation sécuritaire de l’espace régional et les cycles électoraux qui y ont été conduits entre 2015 et 2021, et d’autre part, de relever les défis et les leviers de résilience pour les prochaines échéances.
AXE 2 : PROCESSUS ÉLECTORAUX COMPARÉS EN SITUATION DE CRISES
Le développement et la sédentarisation de l’hydre terroriste dans la région du G5 Sahel n’ont pas empêché des Etats comme le Nigéria, le Mali, le Niger et le Burkina Faso de tenir des élections. Les conférenciers ont saisi l’occasion ici, de partager les expériences des pays où des élections ont pu se tenir malgré la menace terroriste persistante.
Par la suite, les échanges ont essentiellement porté sur les mesures prises par les Etats et les organismes de gestion des élections (OGE) pour organiser les élections (cadre juridique, planification/mise en œuvre, formation et éducation, révision des listes électorales, candidatures, campagne électorale, opérations de vote, vérification des résultats, post élection, mise en œuvre du droit de vote des personnes déplacées internes).
AXE 3 : MÉCANISMES DE RÉSILIENCE DES PROCESSUS ÉLECTORAUX DANS UN CONTEXTE SÉCURITAIRE FRAGILE
Ce troisième axe a permis de jeter un regard sur le cycle électoral et les adaptations possibles à chaque étape (cadre juridique, planification/mise en œuvre, formation et éducation, révision des listes électorales, candidatures, campagne électorale, opérations de vote, vérification des résultats, post élection) sur la base des discussions suscitées dans les deux premiers axes.
L’objectif atteint a été d’identifier les garanties d’un processus électoral transparent, crédible et pacifique dans le contexte sécuritaire fragile. Les panélistes ont dès lors, proposé des modes opératoires résilients à mettre à la disposition des OGE pour la préparation et l’organisation des élections.