Lorsque le peuple tousse, la démocratie éternue !
« La démocratie vise essentiellement à préserver et promouvoir la dignité et les droits fondamentaux de l'individu, à assurer la justice sociale, à favoriser le développement économique et social de la collectivité, à renforcer la cohésion de la société ainsi que la tranquillité nationale et à créer un climat propice à la paix internationale ». (Déclaration universelle sur la démocratie ).

Les crises multiformes de gouvernance (politique, économique, sécuritaire) que connaissent nos pays ces dernières années ont transformé parfois en mirages ces objectifs substantiels de la démocratie et remis à l’agenda le questionnement sur le mode idéal de gouvernance à même de libérer nos populations éprouvées. La conjoncture sécuritaire inédite que traverse notre pays fait partie de ces moments qui ébranlent nos certitudes sur la démocratie en tant que meilleur moyen d'atteindre ces buts ci-dessus énumérés.

Heureusement, la démocratie a cela de particulier d’être « le seul système politique apte à se corriger lui-même ». (Déclaration universelle sur la Démocratie). Du reste, elle ne se veut pas une destination, mais un processus et à ce titre, en perpétuelle quête de sa propre légitimité par rapport aux besoins de nos sociétés.

L’État du Burkina Faso est démocratique et la CENI en tant que chargée de gestion des élections est un outil au service de l’ancrage de la démocratie. Elle travaille dans le cadre de cette transition avec détermination à assurer un retour à l’ordre constitutionnel normal à travers l’organisations d’élections libres, transparentes et apaisées.

Les élections ne sont pas une fin, elles sont et doivent être une partie de la solution à la crise multidimensionnelle que nous traversons.

Elysé OUEDRAOGO ; Président de la CENI