«Mesdames et Messieurs, Nous sommes réunis aujourd'hui pour rendre un ultime hommage au Pasteur Issaka Flavien TAPSOBA, un homme dont la vie fut marquée par un dévouement inlassable, à la foi chrétienne, à l'éducation, à la culture de la paix, à la promotion du dialogue interreligieux et de la réconciliation nationale ainsi qu’à l’ancrage de la démocratie au Burkina Faso. L’illustre disparu, le Pasteur Tapsoba a consacré sa vie à des causes nobles qui ont touché de nombreuses vies. Tout d'abord, en tant qu'éducateur fervent, il a laissé un héritage indélébile dans le domaine de l'éducation. Directeurs des écoles de la Mission apostolique du Burkina Faso, celui à qui nous rendons hommage a été membre fondateur de plusieurs établissements d’enseignement et de formation. Du reste, c’est sur le site de son école « Raoul Follereau » que nous sommes réunis ce matin pour lui faire rendre cet ultime hommage. Ses œuvres sociales et son dévouement envers la jeunesse burkinabè ont ouvert de nombreuses portes pour les générations futures.

C’est donc peu, d’affirmer que son engagement pour l'éducation a contribué à l'autonomisation de nombreux jeunes filles et garçons et à la construction d'un Burkina Faso plus fort.

En tant qu'homme de foi intrépide, le Pasteur Tapsoba a occupé de nombreuses responsabilités ecclésiales au sein de l'Église évangélique. Il a été un exemple de piété, de tolérance religieuse et de compassion. Son livre emblématique « Le Chrétien et la Culture de la Paix » n’était pas seulement un titre, mais un mode de vie qu'il a incarné. 2 Il en a publié de nombreux autres qui sont des chefs d’œuvres. Sa foi l'a guidé dans son engagement pour la paix, la justice et la réconciliation. Le Pasteur Flavien était également un ardent défenseur du dialogue interreligieux, non seulement au Burkina Faso, mais aussi dans le monde entier en tant que Membre du PRICA, le programme des relations Islamochrétiennes en Afrique. Il croyait beaucoup en la force de l'unité dans la diversité religieuse et culturelle.

Son travail dans ce domaine a contribué à renforcer les liens de compréhension et de respect mutuel notamment, entre les différentes confessions religieuses. Artisan de paix, il a laissé une marque indélébile au sein du réseau Ouest Africain pour la construction de la paix (WANEP) au Burkina Faso et en Afrique et a aussi travaillé dans le Partenariat stratégique pour la construction de la paix.Engagé pour la cause des femmes, les lignes de son ouvrage « le 3ème millénaire, le millénaire de la femme » traduisent son engagement pour l’amélioration de la condition féminine. Il a longtemps travaillé au sein de la commission des religieux et coutumiers contre la pratique de l’excision (RELECOR).Son combat pour la réconciliation nationale est tout aussi remarquable. Sa participation active dans plusieurs Commissions, dont celle pour la réconciliation nationale en 1999 et celle chargée des droits spécifiques à la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) du Burkina Faso de 2002 à 2007, témoigne de son engagement indéfectible pour la guérison des blessures du passé et la construction d'une nation plus unie.C’est aussi cet humanisme qui lui a valu d’être lauréat du prix CIVIPAX (civisme et paix) décerné en 2007.

. Son travail dans ce domaine a contribué à renforcer les liens de compréhension et de respect mutuel notamment, entre les différentes confessions religieuses. Artisan de paix, il a laissé une marque indélébile au sein du réseau Ouest Africain pour la construction de la paix (WANEP) au Burkina Faso et en Afrique et a aussi travaillé dans le Partenariat stratégique pour la construction de la paix.Engagé pour la cause des femmes, les lignes de son ouvrage « le 3ème millénaire, le millénaire de la femme » traduisent son engagement pour l’amélioration de la condition féminine. Il a longtemps travaillé au sein de la commission des religieux et coutumiers contre la pratique de l’excision (RELECOR).Son combat pour la réconciliation nationale est tout aussi remarquable. Sa participation active dans plusieurs Commissions, dont celle pour la réconciliation nationale en 1999 et celle chargée des droits spécifiques à la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) du Burkina Faso de 2002 à 2007, témoigne de son engagement indéfectible pour la guérison des blessures du passé et la construction d'une nation plus unie.C’est aussi cet humanisme qui lui a valu d’être lauréat du prix CIVIPAX (civisme et paix) décerné en 2007.

Pasteur Flavien a consacré aussi sa vie pour l’ancrage de la démocratie dans notre pays :

  • D’abord en tant Membre de la chambre des Représentants, la deuxième chambre du Parlement où il a siégé de 1997 à 1999 ;
  • Ensuite en tant que président de la Commission électorale nationale indépendante.

Sur cette responsabilité à la CENI, je voudrais au nom des anciens Présidents de la CENI, des commissaires et du personnel technique et administratif, saluer la mémoire d’un homme généreux, discret et courtois. En septembre 2021, j’ai eu l’honneur de l’accueillir à la CENI, venu dit-il, pour encourager l’équipe nouvellement installée et l’assurer de son accompagnement et de ses prières.Le Pasteur Flavien a été la cheville ouvrière de l'organisation des élections municipales du 24 septembre 2000. Son dévouement à garantir un processus électoral équitable et transparent a été salué par tous les acteurs nationaux et internationaux, soucieux de voir la démocratie prospérer dans notre pays. Aujourd'hui, en rendant hommage au Pasteur Tapsoba Issaka Flavien, nous honorons un homme dont l'héritage restera gravé dans l'histoire du Burkina Faso.Son leadership, son dévouement, son attachement à la justice et à la paix perdureront en tant que sources d’inspiration pour des générations. Nous nous souviendrons toujours de lui avec gratitude et respect. Pasteur Issaka Flavien TAPSOBA, vous avez mené le bon combat, Que Dieu vous fasse grâce de la vie éternelle, c’est à elle que vous avez été appelée et c’est notre grande espérance pour vous.

 

Reposez en paix ! »

L’ULTIME HOMMAGE AU PASTEUR FLAVIEN